Saint Sébastien (Patron des Archers)
Saint Sébastien naît aux alentours de 260 à Narbonne. Ses parents, un noble du pays et une dame de Milan, sont de fervents chrétiens. Ils s’installent à Milan. Devenu adulte, Sébastien se rend à Rome alors qu’éclate la neuvième persécution envers les chrétiens.
Bien que n’ayant aucune attirance pour le métier des armes, il s’engage dans l’armée afin d’avoir les mouvements plus libres et des entrées faciles, ce qui lui permet de venir plus aisément en aide aux chrétiens martyrisés. L’empereur Dioclétien ayant remarqué ses qualités, mais ignorant qu’il est chrétien, le nomme capitaine de la garde Prétorienne.
On attribue à Sébastien plusieurs guérisons miraculeuses. L’application de la Croix sur les lèvres de Zoé, muette depuis 6 ans lui rend la parole. Il guérit Chromace, préfet de Rome atteint de la goutte, et baptise toute sa famille. Mille quatre cents soldats environ suivent cet exemple.
L’empereur Dioclétien est averti et le fait arrêter. Il tente de le persuader d’abjurer sa foi. Sébastien refuse. Dioclétien ordonne à ses propres archers de le mettre à mort.
C’est le 20 janvier 288 que saint Sébastien subit le martyre, attaché à un tronc d’arbre, le corps percé de flèches. Il est laissé pour mort.
Certains pensent alors que les archers ont volontairement épargné les zones vitales. Irène, veuve du martyr Catule, s’aperçoit qu’il respire au moment de l’enterrer et le transporte chez elle où elle le soigne.
Celui-ci guérit promptement et se rend devant l’empereur pour lui reprocher son incroyance et sa cruauté. Celui-ci le fait bastonner un 20 janvier 288 et ordonne que l’on jette son corps dans les égouts afin que les chrétiens ne puissent le « ressusciter ».
Une chrétienne, Lucine, retrouve sa dépouille qui sera enterrée dans les catacombes, non loin du tombeau de saint Pierre. Une église sera construite à cet emplacement.
Le mythe était créé, en l'an 825, sous le règne de Charles le Chauve, le Pape Eugène II confia aux archers le transfert des reliques du Saint dans l'Abbaye Royale de Saint Médard à Soissons, où le père abbé fut institué grand maître de toutes les compagnies d'arc du Royaume. Il créa une grande armée, la confrérie de Saint Sébastien, chargée de veiller jour et nuit sur les reliques du Saint.
Les compagnie d'arc jouèrent au Moyen Âge un rôle considérable dans la lutte contre l'envahisseur anglais. Elles furent très nombreuses en Picardie, Champagne et dans le Nord, et toujours doublées de confréries religieuses, fort honorées.
Le jour de la Saint Sébastien, les confréries des paroisses alentour, se rendaient en procession au saint rendez-vous, s'acquittaient de leurs devoirs religieux, tiraient à l'arc, et collationnaient ensemble.
Encore aujourd'hui, Saint Sébastien est honorée chaque année lors du bouquet provincial.
Les compagnies d'archers porte une statue du Saint lors d'un défilé, afin de se rendre à l'église pour une prière rituelle.
C'est ainsi que sont perpétuées les nobles traditions de l'archerie, en l'honneur de son Saint Patron, de l'église et en mémoire des valeureux archers, arbalétriers et arquebusiers de Saint Sébastien.
source : Petit Robert et Arc Magazine